Projet de performance 2021 du MINT

Discours

• Madame la Présidente de la Commission des Finances et du Budget,
• Honorables Membres de la Commission,
• Mesdames et Messieurs,
C’est un honneur pour moi, de prendre de nouveau la parole devant cette auguste Commission, pour vous présenter les orientations stratégiques et budgétaires des activités du Ministère des Transports au titre de l’exercice 2021.
Ma présentation portera sur trois principaux points à savoir :
– Premièrement, le cadre stratégique du département ministériel dont j’ai la charge, en rapport avec son périmètre de compétence ;
– Deuxièmement, je déclinerai le contexte, le bilan et les perspectives de chaque programme ;
– Enfin, je présenterai la programmation budgétaire pour l’exercice 2021, ainsi que les extrants majeurs attendus par programme.
S’agissant du cadre stratégique, il convient de rappeler que d’après le décret n°2012/250 du 1er juin 2012 portant organisation du Ministère des Transports, nous sommes responsables de l’élaboration et de la mise en œuvre de la politique gouvernementale en matière de transports et de sécurité routière. A ce titre, nous sommes notamment chargés de l’aviation civile, des navigations fluviales et maritimes, des transports routiers et ferroviaires ainsi que de la météorologie.
De par la situation stratégique du Cameroun dans le Golfe de Guinée et dans la sous-région Afrique-Centrale, l’objectif poursuivi par le Ministère des Transports, est d’améliorer le niveau de service de transport, en bâtissant à moindre coût un réseau de transport intégré, performant, quadrillant tout l’espace national et résolument ouvert vers les pays voisins.
Pour atteindre cet objectif, le Ministère des Transports dispose, de trois programmes opérationnels et d’un programme support, en cohérence avec les missions qui lui ont été assignées par le Chef de l’Etat. Il s’agit :
• du Programme 607 : développement et réhabilitation des infrastructures de transport ;
• du Programme 602 : amélioration du système de sûreté et de sécurité des différents modes de transport ;
• du Programme 604 : développement et réhabilitation du réseau météorologique national ;
• du Programme 603 : gouvernance et appui institutionnel dans le sous-secteur des transports.

Relativement à l’état de mise en œuvre des programmes au cours de l’année 2019, je voudrais, avant de poursuivre mon propos, situer le contexte dans lequel les programmes du Ministère des Transports ont été exécutés au cours de l’exercice 2020. Il s’agit notamment :
– de la pandémie liée au Coronavirus qui a fortement impacté le secteur des transports dans ses différents domaines aériens, routiers, ferroviaires et maritimes ;
– de la poursuite de la mise en exploitation du port en eau profonde de Kribi, ce qui a contribué à décongestionner le Port de Douala, et permis la réduction des délais de passage des marchandises à l’import et à l’export tout en améliorant la compétitivité de nos places portuaires;
– la rénovation des aéroports dans la perspective du CHAN 2021 et de la CAN 2022;
– de la crise sécuritaire dans plusieurs régions et le long de certaines frontières du pays ;
– de la poursuite de la construction, de l’aménagement et de l’installation des stations météorologiques à travers le triangle national.
De manière spécifique, les réalisations au cours de l’exercice 2020 se présentent ainsi qu’il suit dans les différents domaines des transports et de la météorologie :
Dans le sous-secteur routier,
Le Ministère des Transports a mis en place des mesures efficaces de lutte contre l’insécurité routière à travers : l’intensification des actions de sensibilisation, d’éducation et de formation des usagers de la route ; l’amélioration du système de sureté et de sécurité des différents modes de transports avec l’accompagnement et le suivi des activités professionnelles du secteur des Transports routiers ; ainsi que les réformes engagées dans le circuit de production des différents titres de Transports.
S’agissant de l’intensification des actions de sensibilisation, d’éducation et de formation des usagers de la route, nous avons procédé à :
– l’évaluation et la mise en place d’un nouveau plan médiatique de prévention et de sécurité routières ;
– l’intégration des modules de prévention et sécurité routières, ainsi que la production et la mise à disposition de 20 000 copies de la version du Code de la Route illustré et imagé, en langage facile, dans les établissements scolaires ;
– la formation de 3022 pairs éducateurs et pairs sensibilisateurs aux gestes de premier secours ;
– la création de 100 clubs de prévention et de sécurité routières dans les établissements scolaires, ce qui porte à 500, le total de clubs crées sur l’ensemble du territoire national;
– la restructuration et le renforcement des capacités opérationnelles de 315 Officiers de Police Judiciaire à compétence spéciales sur l’ensemble du territoire national, suivis de la production et de la mise à leur disposition des recueils de textes et guides d’intervention ;
– la production et la distribution d’environ 1 200 000 dépliants portant les messages de prévention routière dans les établissements scolaires, les gares routières et les zones à fortes récurrences d’accidents ;
– la diffusion quotidienne de 96 différents messages de prévention et sécurité routières à travers la téléphonie mobile.

En ce qui concerne l’accompagnement et le suivi des activités professionnelles du secteur des transports routiers,
L’encadrement des activités du secteur de transport routier interurbain de personnes a été effective à travers : l’audit de la situation technico-administrative de l’ensemble des compagnies de transports, la suspension de 85 compagnies non conformes, la délivrance de 102 autorisations d’ouverture provisoires de terminaux et l’accord de 15 autorisations supplémentaires d’ouverture définitive de terminaux de transport routier interurbain de personnes, ce qui porte à 150, le nombre total de compagnies de transport routier interurbain de personnes déclarées conformes aux normes et aux standards des compagnies de référence.
Le transports urbain, périurbain et rural de personnes a été marqué par la poursuite du parachèvement du dispositif juridique des textes organisant les différents modes de transports, l’organisation de 14 sessions ordinaires et 110 sessions spéciales du permis de conduire, ainsi que l’organisation de 55 campagnes de formation à la conduite pour motocycle et de 18 campagnes de recyclage pour les catégories professionnelles dans les chefs-lieux de régions. Ces actions ont permis :
– le recyclage de 1815 conducteurs professionnels qui ont été déclarés aptes à la conduite automobile ;
– la formation et le recyclage de 18 273 moto-taximen dont 17 096 ont réussi aux examens de permis de conduire de catégorie A.
Pour ce qui est des réformes engagées dans les circuits de production des différents titres de transport,
La réforme du circuit d’obtention et de délivrance du permis de conduire nous a permis, au cours des 14 sessions ordinaires et des 110 sessions spéciales sus évoquées qui se sont déroulées sans encombre sur l’ensemble du territoire national, d’inscrire 210 092 candidats en ligne et d’obtenir 166 026 candidats admis, 20 621 candidats non admis et 23 445 candidats absents. Soit une progression nette de 20% ces deux dernières années.
Dans l’optique d’améliorer le processus d’organisation des examens officiels et spéciaux du permis de conduire, nous avons procédé à l’assainissement du fichier et à l’examen du contenu pédagogique et du matériel didactique des établissements de formation à la conduite automobile sur l’ensemble du territoire national. Ce qui a permis de dresser une liste de 391 établissements non conformes sur les 540 ayant transmis leurs dossiers. Des délais leurs ont été accordés en vue de leur mise en conformité.
En marge de cette mesure, 134 nouvelles auto-écoles ont été créées ce qui porte à 865, le nombre total d’auto-écoles fonctionnelles, nécessaires pour satisfaire la demande ‘sans cesse croissante’ de formation.
Dans le domaine de la visite technique automobile, nous avons procédé à la réforme du système de sécurisation du processus du contrôle technique et la délivrance de la vignette de visite technique. Ladite réforme, dont l’objectif est la réduction des accidents de la circulation routière liés à l’état technique des véhicules, permet, à travers l’automatisation des opérations de contrôle technique mise en place, de lutter contre l’émission frauduleuse, la contrefaçon et le trafic des vignettes de visite technique automobile, et offre une meilleure sécurisation des recettes de l’Etat afférentes aux opérations de contrôle technique.
Toujours dans le cadre des reformes, nous notons la mise en place d’une nouvelle carte grise et la sécurisation du circuit de production des titres de transport (carte grise, carte bleue, licence de transport), ainsi que les recettes générées. Cette réforme s’accommode des avancées notables dans la mise en place du projet d’interconnexion du système ‘SSDT’ du Ministère des Transports aux systèmes ‘NEXUS’ de la Douane et ‘FISCALIS’ des Impôts, pour la centralisation des données liées à la production des cartes grises. Ce mécanisme permettra à terme de ne soumettre à immatriculation que les véhicules ayant remplit toutes les formalités douanières et fiscales.
En marge de ces réformes, les activités ci-après ont été effectives dans le cadre de la prévention et de la sécurité routière :
– le lancement de la formation des experts en sécurité routière, afin de doter la grande architecture de formation à la conduite automobile et à la sécurité routière des ressources humaines qualifiées ;

– l’opérationnalisation des radars fixes de contrôles de vitesse le long de la route nationale no3, suivi de l’acquisition et la mise en service effective des radars semi-portatifs de dernière génération. Ce qui e permis de repérer 5153 cas d’excès de vitesse en 2020 contre 12 541 cas en 2019 ;
– la réalisation de 173 descentes opérationnelles des équipes de la Brigade de Prévention et de Sécurité routières. En attendant la production du rapport de l’année 2020, il convient de rappeler qu’en 2019 ces descentes avaient permis 3 761 interpellations, dont 134 sanctions administratives parmi lesquelles 46 suspensions de licences ordinaires de transport public, 77 suspensions de permis de conduire et 11 retraits de permis de conduire ;
– la systématisation des opérations d’enlèvement des obstacles et des véhicules mal garés ou en panne sur les axes routiers, opération qui a permis l’enlèvement 837 obstacles sur les routes nationales et a réduit, de manière considérable, le nombre d’accidents causés par les obstacles et des véhicules mal garés ou en panne sur les axes routiers ;
– la réalisation d’un audit de la signalisation routière sur l’ensemble du territoire national, dont les conclusions ont permis de déterminer sur certains axes routiers, les points noirs identifiés comme accidentogènes ;

Honorables Membres de la Commission,
Mesdames et Messieurs,
Nos efforts en matière de sécurité routière sont porteurs de reconnaissance au niveau international. A titre d’exemple, l’on note :
– la reprise de la conversion du permis Camerounais en permis français ;
– la désignation du Cameroun comme membre du Comité de pilotage pour la mise en place de l’Observatoire Africain de Sécurité Routière ;
– la désignation du Cameroun par la Fédération Internationale de la Route (FIR) comme pays devant bénéficier du projet d’amélioration des normes et directives de conception des routes, financé par le Fonds des Nations Unies pour la Sécurité Routière ;
– la sélection du Cameroun parmi les 02 pays devant bénéficier de l’implémentation du Programme d’évaluation du système d’inspection des véhicules et de la réforme du processus du contrôle technique et de la délivrance de la vignette de visite technique, financées par la Banque Mondiale ;
Dans le sous-secteur ferroviaire,
Au cours de l’exercice 2020, plusieurs avancées ont été enregistrées dans ce sous-secteur. Ces avancées ont principalement porté sur la mise à niveau du parc de matériel roulant voyageur, la réhabilitation des infrastructures existantes, et le développement du réseau ferroviaires.
En ce qui concerne la mise à niveau du parc de matériel roulant voyageurs, nous avons procédé à :
– l’acquisition de quatre locomotives voyageurs auprès de la société General Electric;
– la rénovation de onze (11) voitures-voyageurs;
– la finalisation des diligences en vue de la reprise imminente du train rapide entre les villes de Yaoundé et de Douala.
S’agissant de la réhabilitation des infrastructures, on peut noter les avancées suivantes :
– la poursuite du renouvellement de 175 km de voie ferrée sur le tronçon Batchenga-Ka’a ainsi que dans les sections urbaines de Yaoundé et Douala ;
– l’automatisation de six passages à niveau dans les villes de Yaoundé et Douala ;
– la dépollution des sites de dépôt et d’entretien des locomotives de Yaoundé, Belabo et Ngaoundéré ;
– le démarrage des travaux de réhabilitation de 55 ponts ferroviaires ainsi que des travaux de signalisation sur le TRANSCAM ;
– la réalisation des études pour la réhabilitation des ouvrages d’art les plus importants du réseau ;
– la validation des études de faisabilité pour le renouvellement du tronçon Belabo-Ngaoundéré ;
– le démarrage des études de faisabilité pour le renouvellement du tronçon Douala-Yaoundé ;
Pour ce qui est du développement du réseau, les études de faisabilité en vue de la réhabilitation de certaines voies ferroviaires sont disponibles. Il s’agit des tronçons : Douala-Limbe, Edéa-Kribi-Lolabe-Campo, et Douala-Limbe.
Dans le sous-secteur maritime,
Comme réalisations majeures qui contribuent à l’amélioration de l’offre des services de transport maritime nous pouvons citer entre autres, la poursuite de la construction du port en eau profonde de Kribi (phase 2), l’alimentation en eau potable du Port Autonome de Kribi, la mise en exploitation depuis février 2020, d’un Système d’Information Portuaire au PAK. Il convient également de relever les avancées suivantes:
– la modernisation de la plateforme portuaire de Douala;
– l’autonomisation du système de dragage du chenal d’accès au Port Autonome de Douala, à travers l’acquisition des équipements nautiques (dragues et grues) d’un montant total de quarante-trois milliards de francs CFA;
– la mise sur pied d’un système d’enlèvement d’épaves dans les ports de Douala, Kribi et Limbe,
– la mise en œuvre des structures techniques et opérationnelles en vue d’appliquer la Convention Internationale pour le contrôle et la gestion des eaux de ballasts et sédiments de navire ratifiée par le Cameroun en juillet 2020;
– la signature du contrat de concession du Terminal polyvalent du Port Autonome de Kribi avec la société Phillipine International Container Terminal Services Inc (ICTSI);
– la poursuite de la mise en œuvre du projet de construction du Yard Pétrolier de Limbe;
– le renforcement des capacités de certains sous quartiers et circonscriptions maritimes par l’acquisition des moteurs hors bords;
– l’organisation des examens de capacité des pirogues à moteur, des remorqueurs et des permis de plaisance.
Au niveau international, le Cameroun qui préside désormais le Conseil d’Administration de la Régional Maritime University (RMU), a organisé les 22eme et 23eme assemblées générales de ladite organisation respectivement en mars et octobre 2020.
Par ailleurs, le Cameroun a adhéré au MoU d’Abuja relatif à l’inspection des navires, le 04 août 2020. Une Campagne est en cours pour la promotion de la candidature du Cameroun au Poste de Secrétaire général de l’Organisation Maritime pour l’Afrique de l’Ouest et du Centre (OMAOC).
Dans le sous-secteur aérien,
En raison des dispositifs mis en place dans la plupart des pays pour contrer la propagation de la pandémie notamment la fermeture des frontières, le trafic aérien mondial a subi une baisse drastique. Au mois d’avril par exemple on a observé plus de 90% de réduction du nombre de passagers transportés. Au Cameroun, le trafic aérien devrait connaître une baisse de l’ordre de 68,28% en 2020.
L’essentiel des actions dans le secteur aérien ont donc concouru à apporter une riposte pour contenir les effets néfastes de cette pandémie. Parmi les mesures prises on peut notamment citer :
Dans le cadre de la production normative la prise des textes règlementaires ci-après, en vue d’organiser l’intervention des différentes administrations dans les aéroports:
– la signature de l’Arrêté du Premier Ministre, Chef du Gouvernement approuvant et rendant exécutoire le plan de gestion des urgences de santé publique de portée internationale dans le secteur de l’aviation civile ;
– la signature de l’Arrêté conjoint n°003 MINT-MINSANTE du 28 septembre 2020 précisant les responsabilités du ministère en charge de l’aviation civile et du Ministère de la santé publique en matière de gestion des urgences de santé publique dans le secteur de l’aviation civile au Cameroun ;
– l’élaboration et la mise en œuvre du protocole de gestion des passagers sur les aéroports internationaux du Cameroun matérialisé par la lettre-circulaire n°007/LC/MINT/SG/DAC/CSE du 15 juillet 2020 .
– la délivrance des autorisations spéciales d’exploitation aux compagnies aériennes, pour permettre le rapatriement des camerounais, des résidents et des étrangers en séjour au Cameroun ;
– l’acquisition des matériels et équipement de dernière technologie pour la prise de température et la désinfection des passagers et du fret.
Afin d’apporter une bouffée d’oxygène à ce secteur fortement impacté par la pandémie, le projet de décret fixant les modalités de gestion du fonds de l’Aviation Civile et celui instituant les services rendus par l’Autorité Aéronautique ont été transmis à la haute hiérarchie, pour suite de la procédure.
Outre ces mesures de riposte, le secteur aérien a poursuivi la mise en œuvre de ses activités relatives à la relance de l’offre nationale des services aériens, la modernisation et la sécurisation des plates formes aéroportuaires, ainsi que la coopération dans le domaine aérien.
S’agissant de la relance de l’offre nationale des services aériens, le Chef de l’Etat a instruit le Gouvernement de prendre les dispositions en urgence pour la reprise des vols de la Compagnie aérienne Camair-Co entre les parties septentrionale et méridionale du pays. Interrompues depuis près de huit mois, les activités de Camair-Co ont effectivement repris le 16 octobre 2020.
Fidèle à sa volonté de faire de CAMAIR-Co un fleuron national, le Chef de l’Etat a autorisé un déblocage spécial de 15 milliards, pour l’acquisition de deux (02) aéronefs Bombardier Q400 et la réhabilitation d’un Boeing 737, propriété de la compagnie, en vue de renforcer la flotte pour se déployer sur le plan continental, voire international.
Pour ce qui est de la modernisation et la sécurisation des plateformes aéroportuaires, en perspective à l’organisation des deux grands évènements sportifs, le CHAN 2021 et la CAN 2022, les plateformes aéroportuaires de Yaoundé-Nsimalen, Douala, Garoua, Maroua-Salak, Ngaoundéré et Bamenda ont continué leur mue engagée depuis l’an 2016. Au titre de l’exercice 2020, les avancées suivantes ont été enregistrées :
– l’installation d’une nouvelle centrale de production et de distribution de l’énergie secourue à l’aéroport international de Yaoundé-Nsimalen ;
– l’acquisition d’un important stock de matériels et équipements de pointe, pour améliorer la qualité de services et la sécurité des compagnies, ainsi que les capacités opérationnelles de nos aéroports ;
– le renouvellement des convoyeurs à bagages à l’Aéroport International de Yaoundé-Nsimalen et à l’Aéroport International de Garoua ;
– le renouvellement de 08 ascenseurs et de 02 escalators à l’Aéroport International de Yaoundé-Nsimalen ;
– la réhabilitation des voiries d’accès à la piste d’atterrissage de l’Aéroport International de Douala ;
– l’acquisition des sièges des salles d’embarquement au profit des aéroports de Douala, Bamenda, Maroua-Salak et Ngaoundéré.
– l’installation des bureaux de changes sur les aéroports internationaux de Yaoundé-Nsimalen et de Douala ;
– la mise en place d’un duty free à l’Aéroport International de Douala.
En matière de sécurisation des plateformes aéroportuaires, les principales actions ont notamment porté sur :
– l’émission d’un Titre Foncier sur l’aéroport de Koutaba au profit de l’Autorité Aéronautique du Cameroun, par décret n°2020/2235/PM du 08 janvier 2020 ;
– la réalisation des études en vue de la rénovation de l’aérogare passagers de Koutaba ;
– le démarrage ou la poursuite des travaux de construction des Centres Directeurs des opérations d’urgence dans les Aéroports Internationaux de Yaoundé-Nsimalen, Garoua et Maroua ;
– la poursuite des travaux de construction du Centre de Formation et du Centre de Recherche et Sauvetage à Yaoundé ;
– le Renforcement des clôtures de sûreté des aéroports de Maroua et Garoua ;
– la révision du Programme National de Sûreté de l’Aviation Civile.
L’ensemble de ces actions ont été évaluées lors du Comité National de Sûreté de l’aviation civile, sous ma présidence le 16 octobre 2020 à Yaoundé.
En ce qui concerne la coopération dans le domaine aérien, dans le but de rendre le ciel camerounais plus attractif et compétitif, le Cameroun a procédé, en mars 2020, à la signature d’un Accord de coopération aérien avec les Émirats Arabes Unis. Ledit Accord vise le développement des services aériens entre les deux pays, à l’effet de permettre au Cameroun de transformer ses plateformes aéroportuaires en de véritables hubs de la sous-région.
En outre, en vue de permettre la mutualisation des ressources avec les pays voisins, dans le cadre de la recherche en cas d’accident d’aéronef, le Cameroun a également procédé à la signature d’un Accord de Recherche et de Sauvetage des aéronefs en détresse (SAR) avec le Gabon, le 14 septembre 2020 à Dakar.

Dans le domaine de la météorologie
Dans le cadre du développement et de la réhabilitation du réseau météorologique national les activités ci-après ont fait l’objet d’une attention particulière en 2020 :
– le parachèvement des travaux de numérisation des archives climatologiques et de mise en place d’une banque de données modernes en vue de disposer sous une forme exploitable les données qui constituent la mémoire climatique du Cameroun et qui renseigne sur l’évolution du climat sur près d’un siècle,
– le renforcement de la veille climatologique par la surveillance des conditions atmosphériques sur l’ensemble du territoire à travers l’installation, l’exploitation et la maintenance des équipements de collecte des données météorologiques,
– la production des services météorologiques et climatologiques pour l’assistance des activités tributaires du temps et du climat à l’instar de l’agriculture, du transport aérien et maritime.
Enfin, pour ce qui est du programme relatif à la gouvernance et l’appui institutionnel dans le sous-secteur des transports.
Pour soutenir la conduite de la politique des transports, le Ministère des Transports s’est attelé à réaliser les activités suivantes :
• la poursuite des constructions et des réhabilitations des services déconcentrés notamment les délégations départementales de la MIFI, du Mayo Rey, de la Kadey, des Bamboutos, du Wouri etc.;
• le déploiement de la chaîne PPBS avec la production des principaux documents techniques attendus au cours d’un exercice budgétaire, à savoir : le document de revue et d’actualisation des programmes, les CDMT 2021-2023 initial et ajusté ; le Rapport Annuel de Performance 2019, et le Projet de Performance du MINT pour l’exercice 2021 ;
• le développement des ressources humaines avec la poursuite de la mise en œuvre du Plan de Formation du Ministère des Transports. En outre, les efforts déployés ont permis d’assurer une gestion rationnelle des carrières ;
• dans le cadre de l’amélioration du fonctionnement et de la performance des structures, les services centraux et déconcentrés du MINT ont fait l’objet de missions d’audit interne. Ainsi, des rapports sur la performance et le fonctionnement desdits services ont été produits ;
• l’usage des technologies de l’information et de la communication s’est amélioré au sein du ministère des transports avec la poursuite de la mise en œuvre du plan d’équipement des services en matériels informatiques et des efforts déployés pour mettre en place, réhabiliter et entretenir les réseaux informatiques et téléphoniques.
• enfin, dans le cadre de la gestion des ressources documentaires, les activités menées ont permis d’enregistrer les résultats ci-après : la constitution des produits documentaires, la production en français et en anglais des documents officiels du département ministériel.
Je voudrais à présent me pencher sur le niveau d’exécution financière des enveloppes budgétaires du Ministère des Transports, au titre de l’exercice 2020.
Pour mémoire, le Ministère des transports a reçu, au titre de l’exercice 2020, une enveloppe budgétaire d’un montant de 10 milliards 713 millions de FCFA en AE=CP dont 6 milliard 773 millions de FCFA pour l’investissement public, et 3 milliards 940 millions de FCFA pour le fonctionnement. Le taux de consommation global se situe autour de 59,2%, soit 57,75% pour le l’investissement, avec taux d’exécution physico financière de l’ordre 47%, et 61,78% pour le fonctionnement. La situation de l’exécution du budget en 2020 se présente ainsi qu’il suit par programme :
Pour le programme 602, un montant voté d’un milliard 444 millions 268 mille FCFA avait été alloué. Rendu en octobre 2020, 543 millions 248 mille FCFA ont été engagés soit un taux d’exécution de 37,61%.
S’agissant du programme 603, pour l’exercice 2020, un montant voté d’un milliard 914 millions 808 mille FCFA avait été alloué. Rendu en octobre 2020, un milliard 585 millions 839 mille FCFA ont été engagés soit un taux d’exécution de 82,82%.
En ce qui concerne le programme 604, un montant 872 millions 750 mille FCFA avait été alloué. Rendu en octobre 2020, 443 millions 111 mille FCFA ont été engagés soit un taux d’exécution de 50,77%.
Pour ce qui est du programme 607, un montant voté de 6 milliard 481 millions 173 mille FCFA avait été alloué. Rendu en octobre 2020, 3 milliards 773 millions 782 mille FCFA ont été engagés soit un taux d’exécution de 58,23%.
En prenant en considération les engagements qui sont en cours, les taux d’exécution ainsi présentés connaitront certainement une amélioration significative au terme de l’exercice 2020.
Cependant, la programmation budgétaire étant faite dans une logique permettant d’atteindre des objectifs de moyen et long termes, permettez-moi de vous présenter le projet de performance du Ministère des Transports pour l’exercice 2021, assorti de la demande budgétaire conséquente.

Madame la Présidente,
Honorables Membres de la Commission,
Au titre de l’exercice 2021, le Ministère des Transports a inscrit, dans sa programmation budgétaire, des projets porteurs relevant de tous les sous-secteurs d’activités. La mise en œuvre desdits projets vise la construction et la réhabilitation de certaines infrastructures de transport, le renforcement de la sécurité et la sûreté dans les différents modes de transport et la disponibilité des données météorologiques fiables. Ce qui contribuerait, de manière significative, au développement économique de notre pays.
Après les discussions houleuses dans le cadre des instances de préparation du budget, l’enveloppe de base 2021, notifiée au Ministre des Transport par le Premier Ministre, Chef du Gouvernement, s’élève à 47 944 000 000 (quarante-sept milliards neuf cent quarante-quatre millions) FCFA, soit 4 944 000 000 (quatre milliards neuf cent quarante-quatre millions) de FCFA en fonctionnement et 43 000 000 000 (quarante-trois milliards) FCFA en investissement.
Au cours de l’exercice 2021, la mise en œuvre des programmes va se poursuivre ainsi qu’il suit :
En ce qui concerne le programme 607 relatif au « développement et à la réhabilitation des infrastructures de transports » :
Dans le secteur maritime, la priorité sera accordée à la poursuite de l’exécution du projet de construction du port en eau profonde de Kribi, du projet d’alimentation en eau potable du PAK, et de la préparation des projets d’alimentation en énergie électrique du PAK, ainsi qu’à l’aménagement d’une zone économique au PAK.
Par ailleurs, les actions ci-après feront l’objet d’une attention particulière :
• la finalisation de l’actualisation des études de faisabilité du projet de construction du port en eau profonde de Limbe ;
• le renforcement des capacités de certains sous quartiers et circonscriptions maritimes par l’acquisition des moteurs hors bords et des embarcations;
• la construction des magasins de stockage de marchandises dans la zone du Port Autonome de Kribi ;
• l’ouverture de la ligne de cabotage entre les ports de Kribi et de Douala.
Dans le secteur aérien, la société ADC prévoit des travaux de réparation de la piste d’atterrissage de l’Aéroport International de Garoua, ainsi que les travaux de reconfiguration et de rénovation du terminal passagers de l’Aéroport International de Douala.
Le secteur ferroviaire devrait connaître une évolution favorable au cours de l’exercice 2021 avec le démarrage du projet d’amélioration de la performance du corridor rail route Douala-Ndjamena, le démarrage de l’étude de faisabilité de la construction de la ligne de chemin de fer reliant Ngaoundéré et Ndjamena, ainsi que l’exécution du projet de renouvellement de la section de chemin de fer Belabo-Ngaoundéré.
Pour la mise en œuvre de ce programme en 2021, nous formulons une demande budgétaire de 42 milliards 660 millions 500 mille FCFA en crédits de paiement, soit 42 milliards en investissement et 660 millions 500 milles en fonctionnement.
S’agissant du programme 602 relatif à l’amélioration du système de sûreté et de sécurité des différents modes de transport
Les actions envisagées porteront sur les points suivants :
Au niveau du transport maritime et fluvial,
• l’actualisation du cadre législatif, réglementaire et institutionnel du secteur maritime, fluvial et lacustre;
• l’élaboration de la stratégie de développement du transport fluvial ;
• la finalisation de la mise en place de l’observatoire des tarifs portuaires pour renforcer la compétitivité des ports camerounais ;
• l’actualisation du schéma directeur portuaire pour l’arrimer à la vision stratégique du Gouvernement.
En cohérence avec les orientations de l’Organisation Maritime Internationale (OMI) des réflexions vont être engagées pour l’élaboration de la Politique Nationale des Transports Maritimes (PNTM). Il sera également question de mener à bien la Campagne de promotion de la candidature du Cameroun au poste de Secrétaire Général de l’OMAOC et de suivre minutieusement le processus de création de la Banque Maritime Régionale de Développement.
S’agissant du transport aérien, la priorité devrait être accordée en 2021 à :
• la modernisation des infrastructures aéroportuaires ;
• la poursuite du processus de certification des aéroports internationaux de Yaoundé-Nsimalen et de Douala ;
• l’internalisation des normes internationales dans le cadre réglementaire, dans la perspective des audits de sûreté de l’aviation civile et de surveillance continue de la sûreté des Etats par l’OACI ;
• la poursuite du processus de signature des accords aériens par la finalisation des accords en cours de négociation et pour lesquels le Président de la République a octroyé les pleins pouvoirs ;
• l’achèvement des travaux de construction du Centre de formation et du Centre de recherche et sauvetage de Yaoundé ;
• la sécurisation physique et juridique du domaine aéroportuaire anarchiquement et illégalement occupé par les populations.
De même, le Gouvernement compte poursuivre la mise en œuvre du Plan de Restructuration de la compagnie aérienne nationale, afin de la rendre plus compétitive dans la perspective de l’ouverture de son capital.
En ce qui concerne le transport routier, le Ministère des Transports compte accentuer les actions relatives à la prévention et la sécurité routière afin de réduire considérablement le nombre de morts sur nos routes.
Il est envisagé l’élaboration d’un programme spécifique dédié à la gestion de la route et la sécurité routière. En cohérence avec les normes internationales en la matière, ce programme sera articulé autour de cinq piliers, à savoir : (i) la gestion de la route ; (ii) les infrastructures routières ; (iii) la modernisation du parc automobile ; (iv) la formation et la sensibilisation ; (v) la prise en charge médicale des accidentés.
Dans le même ordre d’idée, il est prévu l’élaboration d’un programme national sur le développement du transport urbain de masse. Ce programme devra permettre de définir les modalités permettant d’accompagner techniquement, institutionnellement et financièrement les Collectivités territoriales Décentralisées et certaines villes à mettre sur pied des systèmes de transport urbain de masse durable.
Il est également envisagé la construction des centres de vie pour les transporteurs routiers le long des corridors Douala-Ndjamena et Douala-Bangui ainsi que l’aménagement du centre physique d’informations pour les chargeurs.
Au niveau international, le Cameroun devrait abriter, en 2021, la réunion générale du Programme de Politique de Transport en Afrique (SSATP) dont l’objectif est de faciliter l’élaboration des politiques et renforcer les capacités connexes dans le secteur des transports en Afrique. Ladite réunion devrait connaitre la participation d’environ 43 pays. Y prennent également part, les organismes internationaux tels que la Banque Mondiale, l’Union Européenne, l’Union Africaine, la Banque Africaine de Développement, les Communautés régionales d’Afrique Australe, d’Afrique de l’Ouest, d’Afrique Centrale et d’Afrique du Nord.
Pour mener à bien ces activités, nous formulons, pour ce programme, une demande de 1 milliard 822 millions 500 mille FCFA en crédits de paiement, soit 64 millions en investissement, et 1 milliard 758 millions 500 mille FCFA en fonctionnement.
Pour ce qui est du Programme 604 relatif au développement et à la réhabilitation du réseau météorologique national, plusieurs actions sont prévues, à savoir :
• la poursuite de la réhabilitation des bâtiments et parcs météorologiques de certaines stations ;
• l’équipement du réseau de collecte des données en Stations météorologiques automatiques ;
• la conduite de la veille météorologique par la surveillance des conditions atmosphériques sur l’ensemble du territoire, à travers l’installation, l’exploitation et la maintenance des équipements de collecte des données météorologiques ;
• le renforcement de la production des services météorologiques et climatologiques pour l’assistance des activités tributaires du temps et du climat ;
• l’intensification de la diffusion des informations météorologiques.
Pour la réalisation de ce programme, nous présentons une demande de 874 millions 400 mille FCFA en crédits de paiement, soit 143 millions en investissement et 731 millions 400 mille en fonctionnement.
Enfin, à travers le Programme 603, relatif à la gouvernance et l’appui institutionnel dans le sous-secteur des transports, le Ministère des Transports se propose de mener des activités visant à améliorer la coordination des services et à assurer la bonne mise en œuvre des programmes opérationnels.
En substance, il sera question :
– de poursuivre les travaux de construction et de finition de certaines délégations régionales et départementales ;
– de poursuivre la réhabilitation et l’équipement des services centraux, des délégations régionales et départementales ;
– de poursuivre le déploiement du contrôle de gestion au sein du département ministériel dont j’ai la charge ;
– de poursuivre la mise en œuvre du plan de formation du personnel ;
– d’améliorer le fonctionnement et la performance des services ;
– de poursuivre le développement des technologies de l’information et de la communication au sein du Ministère des Transports ;
– d’améliorer la gestion des ressources documentaires ;
– d’assurer la légalité et la régularité juridique, ainsi que la défense des intérêts de l’Etat en justice ;
– d’intensifier la lutte contre la corruption.
La mise en œuvre de ce programme nécessitera 2 milliards 586 millions 600 mille FCFA en crédits de paiement, soit 793 millions en investissement, et un milliard 793 millions 600 mille.
Madame la Présidente,
Honorables Membres de la Commission,
Telle est la synthèse du projet de performance du Ministère des Transports au titre de l’exercice 2021, soumis à l’approbation de votre auguste Commission. Je voudrais vous assurer que le Ministère des Transports entend poursuivre ses actions de promotion et de développement de tous les différents modes de transport et de la météorologie.
Je vous remercie de votre bienveillante attention et reste à votre entière disposition pour d’éventuelles questions. /-

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